KYC Épisode 2 : Accélérez votre business grâce à l’identité

Dans l’épisode précédent

Le KYC, ou Know Your Customer (Connaissez Votre Client), est un processus crucial de vérification de l’identité numérique d’un individu ou d’une entreprise dans le cadre d’une activité commerciale. En tant qu’êtres humains, la confiance en notre identité, c’est-à-dire qui nous sommes, est au cœur de nos interactions sociales : que ce soit pour louer ou acheter un bien immobilier, recevoir notre salaire, faire des achats en supermarché, ouvrir un compte bancaire, ou même pour le remboursement des frais médicaux.

Le KYC n’est pas un concept nouveau, mais la numérisation galopante de nos sociétés nécessite de l’adapter aux nouveaux usages. Chez Memority nous sommes convaincus que des processus d’identité numérique correctement outillés sont des moteurs de croissances pour les entreprises.

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La sécurité est encore trop souvent perçue uniquement comme un pis-aller générateur de coûts pour l’entreprise et de frictions pour l’utilisateur. Chez Memority, nous sommes convaincus que des processus de sécurité correctement outillés seront non seulement indolores pour les usagers, mais aussi accélérateurs de votre business et générateurs de confiance et de valeur. Ainsi, au-delà des usages maintenant courants du KYC pour les institutions financières, qui servent principalement à réduire le risque, observons quelques cas d’usage que les KYCaaS permettent de démocratiser.

Commerçants en ligne : baisser sa prime d’assurance

Un vendeur au marché pourrait facilement faire crédit à un client habitué qui a oublié son portefeuille. Mais serait-il aussi accommodant avec un inconnu ? Probablement pas. C’est pareil pour un commerçant en ligne.

En cas d’impayé, le commerçant en ligne doit choisir entre absorber la perte ou activer son assurance, si elle existe. Les conséquences vont au-delà du simple coût de l’objet volé : frais bancaires, frais de fraude, réputation ternie, temps perdu, etc. Opter pour un service de vérification KYC (Know Your Customer) peut considérablement réduire ce risque. Cela garantit que chaque acheteur est bien celui qu’il prétend être, ce qui réduit le risque et peut diminuer la prime d’assurance.

De même, un e-commerçant vendant des produits soumis à des restrictions d’âge ou de nationalité peut ainsi prouver sa conformité aux exigences des autorités.

Cependant, pour un e-commerçant, chaque petit problème peut coûter une vente. Il est crucial que les déclenchements de vérification ou de KYC soient minutieusement définis en fonction de critères spécifiques : montant de l’achat, localisation de l’acheteur, historique des achats, niveau de fraude observé sur la plateforme, etc.

Sites sensibles

Dans certains environnements industriels comme les centrales nucléaires ou les sites SEVESO, il est nécessaire pour les visiteurs de fournir une copie de leur pièce d’identité plusieurs jours avant leur arrivée. Cela permet de faciliter les contrôles de sécurité par les autorités compétentes, mais cela implique aussi le risque que ces informations confidentielles soient compromises.

En tant que consultant, j’ai travaillé avec de nombreux clients qui demandaient ce type de procédure avant d’autoriser l’accès à leurs systèmes informatiques. Cependant, je reste préoccupé par le fait que ma pièce d’identité puisse se retrouver stockée sur des serveurs potentiellement vulnérables, exposant ainsi mes données personnelles à des risques de fraude.

Le KYCaaS (Know Your Customer as a Service) offre une solution à ce problème en évitant le transfert direct de documents sensibles. Cela réduit le risque de fuites tout en accélérant le processus de vérification, grâce à des services sécurisés connectés à des organismes gouvernementaux.

Enregistrement d’un nouveau fournisseur ou partenaire

Il est essentiel de bien connaître ses partenaires commerciaux, pas seulement les individus mais aussi les entreprises, comme nous l’avons vu précédemment. Certains services KYCaaS peuvent vérifier les documents des personnes morales, comme le Kbis, simplifiant ainsi le processus de vérification des nouveaux fournisseurs.

Pour rendre ce processus encore plus fluide, envisagez de demander à vos partenaires de saisir directement leurs informations dans vos outils, y compris le dépôt du Kbis qui sera automatiquement vérifié, ainsi qu’un processus de signature électronique. Une Identity Factory automatisera ce processus, réduisant les allers-retours entre les services des deux partenaires. Vous pouvez également prévoir une dernière vérification manuelle si nécessaire.

Ressources humaines des TPE : réduire les risques

En 2022, une personne sans les qualifications nécessaires a été engagée comme remplaçante dans une école primaire. Elle avait utilisé l’identité d’une autre enseignante et soumis un faux diplôme. Elle a enseigné pendant plusieurs semaines avant d’être découverte par un collègue qui l’avait appris par hasard via la presse, où une fraude similaire de cette personne avait été rapportée précédemment.

Qui confierait ses enfants à une personne qui a fraudé ainsi ? Les conséquences vont bien au-delà des aspects financiers ; c’est une véritable catastrophe en termes d’image pour la directrice. Les répercussions sur les enfants auraient pu être dévastatrices. Un processus de vérification des antécédents aurait pu révéler dès le début que cette personne n’était pas qui elle prétendait être, avant même les premiers entretiens. Il aurait aussi pu automatiser la validation du casier judiciaire, une démarche simple pour l’employeur à initier, et pas plus risquée que la procédure traditionnelle de demande par courrier.

Cependant, les petites entreprises ne sont pas toujours équipées pour mettre en place de telles vérifications. C’est pourquoi les chambres professionnelles et les syndicats commencent à fournir ces outils à leurs membres, renforçant ainsi la confiance avec leurs clients.

Ressources humaines de la PME à la très grande entreprise : accélérer les processus d’onboarding

Voyons un autre exemple concernant les ressources humaines, plus adapté aux PME, ETI et autres grandes entreprises. Le processus d’embauche, ou d’accueil d’un intérimaire, débute souvent par l’envoi d’informations par email que les RH vont alors re-saisir manuellement dans leur outil de SIRH. Ces informations vont ensuite servir pour créer les comptes dans les multiples outils informatiques de l’entreprise, sur la fiche de paye, etc. Les erreurs sont fréquentes. La richesse de notre environnement cosmopolite permet de découvrir régulièrement des noms dont l’orthographe peut parfois être un défi. Ou plus simplement les noms de famille étant également des prénoms, tel notre Directeur Général que l’on appelle aussi souvent « Francis » que « Grégoire » ! Quelle perte de temps pour corriger. Proposez au nouvel arrivant de saisir lui-même ses informations, idéalement par l’intermédiaire d’un KYCaaS. Ainsi vous serez sûr de ne pas faire d’erreur, et que cette personne est bien celle qu’elle dit être.

Pour réduire les frictions et optimiser les coûts, il est possible de déclencher le KYC uniquement après certaines étapes, par exemple juste avant la signature du contrat.

Agences de voyage : fluidifier et simplifier le décollage

Lors d’un voyage familial à l’étranger, deux femmes avaient renseigné leurs noms d’usage sur le site de l’agence en ligne, alors que leurs papiers d’identité ne mentionnaient que les noms de naissance. Il fallut en urgence modifier les billets à l’aéroport, ce qui a engendré des coûts imprévus et un stress inutile. Si l’agence avait proposé un processus de KYC, cet écart aurait pu être détecté dès la commande des billets et ainsi fluidifier l’embarquement.

On voit ici que le KYCaaS permet non seulement des contrôles de sécurité, mais également de faciliter et préparer des contrôles physiques ultérieurs. Le montant de l’assurance du voyage pourrait être calculée en fonction de la réalisation ou non d’un KYC.

Agences de voyage : quelle sécurité pour données personnelles ?

Le piratage d’une agence de voyage a également révélé le peu de considération des gérants à l’égard de nos documents d’identité. Des dizaines de milliers de copies de documents d’identité ont été subtilisés et vont désormais servir de faire-valoir au détriment de leurs propriétaires.

Nous voyons là un autre intérêt à l’utilisation d’un KYCaaS : les documents d’identité ne sont pas conservés par le destinataire. Il ne connait que les informations nécessaires et suffisantes : nom, prénom, date de naissance, adresse, sexe, etc. Ces données sont réputées fiables et leur protection facilitée car prise en charge par le prestataire de KYCaaS.

Marketplace et services de mise en relation : réduire le risque de fraude

Une connaissance a récemment perdu 22 000 € sur un site connu de revente entre particuliers. Il voulait acheter une voiture et se croyait protégé par la messagerie sécurisée de ce service, sauf au moment où le vendeur lui a communiqué un document qui lui a fait quitter le service. Au lieu de saisir son RIB dans l’espace sécurisé, il l’a saisi sur un site falsifié. Évidemment, tous les documents préalablement communiqués par l’escroc, de sa carte identité à la carte grise, avaient été dérobés à une autre victime. Alors oui, l’acheteur a manqué de vigilance et n’aurait pas dû payer une telle somme sans être en face de la voiture ; mais si le KYC était imposé par le service de revente entre particuliers, ce type de fraude serait-elle encore possible ?

Entre le vendeur dont l’identité a été validée et celui qui ne l’est pas, lequel choisirez-vous ? Entre le covoitureur qui a prouvé qui il est, et l’inconnu ?

Santé

En France, la carte Vitale permet d’obtenir des droits d’accès aux soins. Cependant, elle ne comporte pas d’informations suffisantes permettant de s’assurer de l’identité de son porteur, ce qui peut allonger les délais de vérification et de maintien en hospitalisation, entre autres.

En conclusion

Les agents immobiliers, les médecins et les loueurs et bien d’autres professions peuvent également sécuriser et fluidifier leurs processus grâce au KYCaaS. Si de nombreux autres usages restent encore à inventer, choisir un service augmentant la confiance entre les différents protagonistes d’une transaction n’est pas uniquement une question financière, mais devient une commodité. Memority, par son positionnement au cœur des processus d’identités et d’accès des organisations, facilite son intégration. Reste la question de la confiance que l’on peut accorder à ces services : sont-ils fiables, quid des progrès de l’IA générative, etc. Notre opinion dans le prochain article !

-> Pour découvrir le premier épisode de notre série KYC, c’est par ici.